mardi 18 mars 2008

[21septembre] APPEL POUR LA LIBERATION ET LA REGULARISATION DE JULIAN, DHURATHA ET MATEO ILLIU EN DANGER AU CENTRE FERME 127 bis

APPEL POUR LA LIBERATION ET LA REGULARISATION DE JULIAN, DHURATHA ET MATEO ILLIU EN DANGER AU CENTRE FERME 127 bis
 
Matéo, 3 ans et demi, est enfermé depuis le 30 octobre dernier au centre fermé du 127 bis à Steenokkerzeel, avec ses parents, Julian et Dhuratha (Latha pour ses amis), tous les deux en grève de la faim depuis une semaine. Matéo est malade : traumatisé par l'enfermement, il accumule les pathologies (gastro-entérites, bronchites à répétition, etc) et est sous antibiotiques depuis trois semaines. Depuis que ses parents ont entamé une grève de la faim, Matéo ne garde plus aucun aliment et s'affaiblit de jour en jour, malgré le déni du médecin du centre.
 
Dhuratha et Julian, d'origine albanaise, sont arrivés en Belgique en 2003, à la suite des persécutions subies par Dhuratha, membre active du Parti démocratique d'Albanie. Arrêtée à plusieurs reprises, elle s'est violemment disputée avec une politicienne locale (altercation filmée) et a été la proie de sa vengeance : ses sbires ont incendié la maison familiale. Dhuratha a fui son pays pour la Belgique où vit sa sœur, naturalisée belge. Son mari, Julian, l'y a rejoint dans des conditions difficiles quelques mois plus tard. Au début de leur séjour, ils ont logé dans une petite maison insalubre dans un petit village flamand proche de la frontière linguistique, que leur louait le curé du village. Le petit Matéo est né en 2004. Il a un parrain flamand et une marraine wallonne.
 
Depuis leur arrivée en Belgique, la famille Illiu s'est totalement intégrée : parfaitement bilingue, Julian parle le français et le néerlandais, a toujours subvenu aux besoins de sa famille et considère aujourd'hui la Belgique comme son pays, où il n'aspire qu'à faire vivre dignement et sereinement sa famille. Dhuratha, de son côté, prend des cours de langue, tout en s'occupant du petit Matéo. Julian, Dhuratha et Matéo sont unanimement appréciés de leurs voisins et amis, qui louent tous leur gentillesse, l'esprit d'entreprise de Julian, son courage, son travail et sa volonté d'intégration.
 
Julian, menuisier-ébéniste, bénéficie d'une promesse d'embauche, dans un métier où la Wallonie considère qu'il y a pénurie de main d'œuvre. La famille dispose également d'une promesse de logement de la part du bourgmestre de Waremme. En outre, des amis se portent garants financiers de la famille.
 
Cette intégration réussie n'a pas empêché les autorités de venir arrêter les Illiu à leur domicile dans la nuit du 30 octobre dernier. Neuf policiers pour trois personnes, dont un petit enfant ! Qu'a donc fait cette famille pour être considérée comme des délinquants si dangereux qu'une escouade de policiers était nécessaire pour les emmener en centre fermé ?
 
Demande d'asile rejetée, et délai dépassé pour introduire un recours : 7 jours après leur arrestation, Julian, Dhuratha et Matéo ont été victimes d'une tentative d'expulsion. Julian a refusé d'embarquer et la famille est retournée au 127 bis. Une deuxième tentative a eu lieu trois semaines plus tard, au cours de laquelle Julian, qui refusait toujours d'embarquer, a été roué de coups et insulté. Une troisième tentative a avorté lorsque Julian a introduit une deuxième demande d'asile. Mais celle-ci a été rejetée. Une deuxième demande 9bis n'a toujours reçu aucune réponse du ministre de l'intérieur.
 
Trois tentatives d'expulsion, une volonté sans faille d'expulser cette famille, malgré les risques qu'elle court en rentrant en Albanie… Faudra-t-il que le désespoir de Julian et Dhuratha qui les a conduit à entreprendre une grève de la faim les pousse à aller jusqu'aux pires extrémités pour qu'il soit fait preuve de la plus élémentaire humanité à leur égard ? Julian est décidé à poursuivre jusqu'au bout cette grève, à la grande inquiétude de ses amis. Matéo, de son côté, a tellement intégré la grève de la faim de ses parents que, dans sa petite tête de bambin de trois ans et demi, il y participe en rejetant la nourriture qu'il ingurgite.
 
L'enfermement de Julian, Dhuratha et de Matéo, qui rentrent totalement dans les critères de régularisation (intégration, bilinguisme, qualifications professionnelles déficientes sur le territoire belge, promesse d'embauche...), s'effectue au mépris des droits de l'Homme fondamentaux, notamment de la Charte des droits de l'enfant. La place de Matéo, pas plus que celle de ses parents, n'est pas au 127bis. Qui mesurera les dégâts causés par l'enfermement  au psychisme d'un petit bonhomme de trois ans et demi?
 
Nous, proches, amis, voisins de Julian, Dhuratha et Matéo demandons la libération de la famille et sa régularisation et appelons tous les citoyens défenseurs des droits de l'Homme à nous rejoindre dans cet appel pour que Matéo et ses parents sortent de l'enfer et puissent construire leur vie ici.
 
RESF en Belgique
 
SIGNEZ LA PETITION EN LIGNE à http://2006.lapetition.be/
 
Contact : info@resf.be – Téléphone pour ce dossier : 0473 51 59 23
 
 


Coordination pour la regularisation et la libre circulation / Tel : 0474 08 85 35
Travailleurs sans papiers : http://1maimanif.canalblog.com/
Reseaux Parrainage dans les centre fermes : http://parrainage127bis.canalblog.com
Soutien au N° Triodos  :  523 - 0801898 - 74


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