vendredi 2 avril 2010

[21septembre] Communiqué de presse - Urgent! - Katherine 127bis

 

 

Communiqué de presse - Urgent - Katherine 127bis !

 

CRER (Coordination contre les Rafles et les Expulsions et pour la Régularisation)

Bruxelles, vendredi 2 avril 2010

 

Katherine Mwanja Yoh-Ekele, originaire du Cameroun, est enfermée depuis 107 jours au centre fermé 127bis après avoir passé 3 semaines au centre de Bruges. Elle souffre du SIDA/VIH à un stade très avancé qui requiert un traitement qui n'est pas disponible dans son pays. Après une première tentative d'expulsion et le refus tous les recours en Belgique, la Cour Européenne des Droits de L'Homme ordonne la suspension de toute expulsion jusqu'à ce que son cas soit traité. 

 

A quoi joue l'Office des Étrangers? Pourquoi s'acharner sur cette personne malade?

 

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Au lendemain de son arrivée au centre, le fiancé de Katherine Mwanja Yoh-Ekele avait averti le centre de sa condition médicale requérant d'urgence un traitement. Etant donné l'absence de réaction de la part du médecin du centre  - qui lui dit juste qu'elle devait "boire beaucoup d'eau et manger des fruits" -, une première lettre est envoyée par l'Institut de Médecine Tropicale d'Anvers, faisant état de la situation urgente de Katherine, conseillant de commencer le traitement le plus rapidement possible "considérant l'évolution potentiellement mortelle à très court terme (quelques semaines à un mois) si la patiente n'est pas traitée".  

 

Trois semaines plus tard, aucun traitement n'avait encore commencé. Michel Roland, médecin extérieur au centre, rend alors visite à Katherine et fait un rapport alarmant sur sa situation.  À plusieurs reprises, il en avertira le médecin du centre.  

 

Entre-temps, la procédure de demande de mariage entre Katherine et son compagnon Jeroen est rejetée le 15 février 2010, et, par conséquent, sa détention au centre 127bis est prolongée de deux mois. Cette procédure, introduite le 21 décembre 2009, exigeait de "suspendre la détention" de Katherine jusqu'à la fin de l'enquête sur leur demande de mariage. Cette décision n'a jamais été exécutée par l'Office des Etrangers (lui-même auteur de la décision...).  Le 17 février, son expulsion est programmée pour le mardi 23 février.

 

Une telle expulsion met la vie de Katherine en danger à ce stade-là de sa maladie. Compte tenu du refus des recours en Belgique, son avocat décide de faire appel, le 22 février 2010, à la Cour Européenne laquelle donne ordre de suspendre l'expulsion jusqu'à ce que le cas soit traité. Ce même 22 février, elle reçoit le début du traitement-test (soit deux mois après l'avertissement, le lendemain de son enfermement, de sa condition).

 

Est-il normal que Katherine soit toujours maintenue enfermée au centre 127bis pendant la procédure de la Cour Européenne, sachant que celle-ci peut prendre des mois avant de statuer sur son cas?  

 

Les limites du temps d'enfermement ne sont-elles pas largement dépassées?  

 

La détention ne pourrait-elle pas être considérée comme abusive? 

 

De même, lorsque la décision de son expulsion pour le 23 février a été prise, n'était-ce pas irresponsable d'ignorer les recommandations médicales déconseillant fortement son transfert?  

 

Les preuves ayant été données que le traitement dont elle a besoin n'existe pas au Cameroun, pourquoi la détenir plus longtemps?

 

 

 

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