mardi 30 octobre 2007

[21septembre] 42 jours "Grévistes de la faim en grand danger" !!!

Urgence: 42 jours "Grévistes de la faim en grand danger" !!!
 
 
 
 
 

 
DES FAITS APOCALYPSES.
 
Deuxième visite du directeur de l'office des étrangers aux 31 grévistes de la faim
 ce 26 octobre 2007-
 
Trente et un sans papiers, épuisés, couchés accompagnés de deux femmes belges en grève de la faim depuis 5 jours, les avocats, une dizaine de soutiens et Monsieur Roosemont.

Monsieur Roosemont explique que la loi c'est la loi, que ce qu'il peut faire c'est leur offrir même si ce n'est plus la loi, une carte orange de jusqu'à six mois sur attestation médicale, et qu'il pense que ces cartes vont être prolongées, peut être de 3 ou 6 mois le temps que le médecin de l'office aie le temps d'attester qu'ils ont récupéré la santé, et puis…expulsion, ou retour à la clandestinité.
 
Grand désarroi des grévistes : cette carte ne leur permettra pas de  travailler,  de quitter le pays pour rencontrer des parents qu'ils n'ont plus vus depuis parfois 10 ans  dans leur pays ou dans des pays ou ils se sont réfugiés,  les maintiendra dans une marginalité dont ils ne veulent pas.
 
Un gréviste se crispe sur son matelas, vomit du sang et perd conscience. L'ambulance est appelée, suivit d'une ambulance de réanimation.
Monsieur Roosemont continue, imperturbable, à expliquer ses procédures durant la réanimation.
 
Un autre gréviste se tape la tête violemment à plusieurs reprises contre une table et tombe dans le coma. Les médecins réanimateurs le réaniment.
Un autre gréviste s'adresse en pleur à Monsieur Roosemont. Très difficile à comprendre, discours saccadé par des pleurs.
Un gréviste crie qu'il est là depuis 8 ans, veut travailler, vivre et explique qu'il est déjà intégré. Il a tout fait pour obtenir des papiers, est venu manifester devant l'office des dizaines de fois et que cette grève de la faim est sa dernière chance.
L'avocat s'énerve et met le directeur de l'Office des étrangers face aux contradictions légalistes qu'il soutient.
 
Tout cela toujours pendant que les réanimateurs soignent, amènent les deux malades.
 
La tension monte, insupportable. Monsieur Roosemont est gentiment mis dehors pour éviter de nouvelles crises, de nouvelles automutilations par désespoir.
 
Plus tard Monsieur remonte voir les grévistes et refait les même propositions.
.
Longues discussions entre les avocats, les soutiens et les grévistes sans résultat.
Les soutiens dialoguent avec Monsieur Roosemont, essaient de comprendre.
En attendant plusieurs voitures de police sont arrivées.
 
Les grévistes  n'ont pas  entamé une grève de la faim pour obtenir un statut de malade. Il demande de la dignité, il ne demande pas la pitié, ils ne veulent plus vivre dans la marginalité, il demande de travailler légalement d'avoir des droits et de remplir leurs devoirs en temps que citoyens à part entière. Ils vivent chez nous parfois depuis plus de dix ans et sont déjà intégrés. Une carte orange ne leur donnera droit qu'à se faire assister par le CPAS, de rester dans la marginalité, puis de devoir repasser dans la clandestinité ou d'être expulsés.
 
Eveline
CRER

 
Communiqué de presse
 
Des médecins alertent : 31 personnes en très grave danger après 36 jours de grève de la faim

Bruxelles, le 25 octobre 2007
Plusieurs de mes collègues médecins et moi-même suivons régulièrement sur le plan médical 31 sans-papiers qui ont entamé une grève de la faim dans un local exigu pour un tel nombre situé sur Evere 1040, 55 rue Georges de Lombaerde. Ils en sont aujourd'hui au 37e jour de jeûne.
En dehors de cas particuliers liés à des caractéristiques de santé personnelles (notamment certains facteurs de risques préalables à la grève de la faim, ce qui était le cas pour plusieurs des grévistes), l'évolution médicale, en cas de jeûne complet, présente une série d'étapes chronologiques qui se succèdent systématiquement. Il est à noter que, globalement, la majorité des grévistes présentaient d'emblée un mauvais état général rendant ces différentes étapes plus rapides et plus sévères, certains en étant à leur 3e grève de la faim en quelques mois.
Voici les étapes de l'évolution médicale :
- Sur le plan métabolique, pour assurer l'apport énergétique minimal, de 1200 à 1800 kcal/jour, essentiellement sous forme de glucose :
    • La première phase, d'habitude assez courte, se caractérise par la consommation des réserves en sucre (glycogène), réserves peu importantes et destinées à faire face à des besoins énergétiques ponctuels.
    • La deuxième phase correspond à la consommation des graisses (lipides) ; sa durée est très variable et dépend de la masse grasse totale : elle sera donc potentiellement longue chez les obèses, beaucoup plus courte chez les grévistes maigres au départ (ce qui est la situation générale actuelle ici à Evere).
    • La troisième correspond, elle, à la consommation des protéines, et touche donc les tissus « nobles » de l'organisme, et de manière progressivement irréversible.
Sur le plan clinique :
    • Les premiers jours sont d'habitude assez bien supportés, malgré la sensation de faim et des spasmes gastriques importants, symptômes qui disparaissent d'habitude après une dizaine de jours.
    • Ensuite et jusqu'à 3-4 semaines de jeûne, le poids diminue de manière régulière (10-20 kgs en un mois), et plusieurs symptômes pénibles se développent : hypotension avec vertiges surtout en position debout (forçant à la position couchée), bradycardie (cœur lent), diminution de l'activité, des capacités de concentration et de réflexion, fatigue extrême, douleurs musculaires, diminution de la température corporelle, hoquet, crampes abdominales, insomnies, maux de tête.
    • La phase de maladie apparaît ensuite, avec des dégâts parfois irréversibles : vomissements, ictère (jaunisse), problèmes d'audition et de vision (vue double ou diplopie, hémorragies rétiniennes conduisant à la cécité, mouvements oculaires anormaux puis paralysie), hémorragies des gencives et de tout le tube digestif, lésions cutanées, troubles du comportement et lésions cérébrales.
    • La dernière phase (terminale), pouvant commencer dès le 40e jour : euphorie, confusion, somnolence, troubles respiratoires et coma, le tout pouvant entraîner la mort en quelques heures.
    • Il faut noter que d'autres complications peuvent apparaître, de manière non systématique mais parfois très précoce : altération de la fonction rénale, hypertension artérielle, troubles métaboliques (ioniques), convulsions, délire, lésions cérébrales (encéphalopathie de Wernicke), oedèmes de carence, etc.
Actuellement, les grévistes de la faim d'Evere ont dépassé leur 5e semaine de jeûne total, et leur état de santé en témoigne, que ce soit au niveau des symptômes qu'ils présentent, au travers des examens cliniques pratiqués quotidiennement (montrant notamment la perte de poids régulière) ou des dosages sanguins réalisés. Leur évolution est strictement superposable à celle décrite ci-dessus.
De plus, apparaissent depuis quelques jours, de manière progressive, un début d'altération des fonctions cognitives, des manifestations dépressives menant à des positions politiques extrêmes de plus en plus fermes quant à la poursuite du jeûne.  Tout ceci est très probablement renforcé par un effet de groupe, et le peu d'espoir (ou même l'absence d'espoir) de solutions dignes pour eux-mêmes qu'ils entrevoient. Mis au courant hier soir des conséquences de la privation calorique totale et prolongée sur le plan de la santé , ils m'ont exprimé leur détermination collective à continuer « jusqu'au bout » et à ne dorénavant plus appeler d'ambulance.
Survenant après 5 semaines de grève de la faim, cette volonté ne peut qu'entraîner des conséquences critiques, irréversibles et potentiellement mortelles à court ou moyen terme, aucun gréviste de la faim n'ayant jamais survécu plus de 70 jours, la majorité pas plus de 50-60 jours, en fonction de l'état physique de départ.
Tout en respectant la volonté des grévistes, et indépendamment de toute position politique, religieuse ou philosophique, nous tenons, d'un point de vue strictement humanitaire et déontologique, à faire savoir cette situation et à en informer le monde politique et la société civile.


                                Michel ROLAND
                                Médecin généraliste
                                                                        INAMI 1.2.5437.81.004
 
 
 
 
 
LETTRE POUR FAXER A DEWAEL ET ROSSEMONT
 
(zie lager voor Nederlandse tekst)
 
À l'attention de Monsieur le Ministre Dewael,
A l'attention de Monsieur Roosemont,  
Bd Albert 2  -  1000 Bruxelles  
Monsieur Dewael  : patrick@dewael.com - Fax: 02-504.85.00 - 02-504.85.80   
Monsieur Roosemont : froosemont@dofi.fgov.be - Fax :  02-504.85.80  /   02-504.66.40
 
Monsieur le Ministre de l'Intérieur,
Monsieur le Directeur de l'Office des Etrangers,
 
 
Vous devez savoir que 31 personnes sont à nouveau en grève de la faim à Evere.
 
Nous ne pouvons rester indifférents à leur souffrance.
 
Votre gestion de la question de la régularisation a été catastrophique. Durant cette législature, 10 grèves de la faim et 40 occupations !
La Belgique n'a jamais connu de législatures avec autant de crises sur la question de la régularisation.
 
Et Monsieur Dewael, vous dites à la télévision que vous ne voyez pas pourquoi il faudrait changer le système actuel de régularisation. 
 
Le système actuel ne peut pas continuer à fonctionner comme ça. On ne peut pas continuer à accepter des situations de crises à répétition. Des gens souffrent à cause de l'absence de gestion correcte de la problématique. Nous ne l'acceptons pas.
 
Veuillez régler le problème au plus vite : dans l'urgence en régularisant les grévistes et à plus long terme, en trouvant des solutions pour que de cela ne se reproduise plus.
 
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, Monsieur le Directeur de l'Office des Etrangers, l'expression de mes sentiments distingués. 
 
Nom :
Prénom :
Email :
Adresse :
 
[1] Copie  eveline dal, 104 rue des paquerettes 104 - 1030 bxl
ou cci e-mail evelinedal@yahoo.fr   Fax 022423275
 
 
 
 
 
 
Ter attentie van Mijnheer de Minister Dewael,
Ter attentie van Mijnheer Roosemont,
Bd Albert 2 1000 Bruxelles
Monsieur Dewael  : patrick@dewael.com - Fax: 02-504.85.00 - 02-504.85.80   
Monsieur Roosemont : froosemont@dofi.fgov.be - Fax :  02-504.85.80 /   02-504.66.40
 
Mijnheer de Minister van  Binnenlandse zaken,
Mijnheer de Directeur van vreemdelingenzaken,
 
 
U moet weten dat 31 personen opnieuw in hongerstaking in Evere zijn.
 
Wij kunnen niet onverschillig blijven voor hun lijden.
 
Uw beleid is rampzalig geweest. Tijdens de voorbije legislatuur, 20 hongerstakingen en 60 bezettigen! België heeft nooit zoveel crisissen in verband met het regularisatieprobleem gekend.
 
En Mijnheer Dewael, u hebt aan de media verklaard dat u niet inziet waarom men het huidige systeem van regularisatie zou moeten veranderen. 
 
Het huidige systeem kan onmogelijk zo blijven werken. Men kan niet herhalende crisissituaties  aanvaarden. Vele mensen lijden wegens de afwezigheid van een juist regularisatiebeleid . Wij aanvaarden dit niet.
 
Gelieve het probleem zo snel mogelijk te regelen: eerst  door de hongerstakers te regulariseren en op langere termijn, door oplossingen te vinden opdat zulke situaties zich niet meer herhalen.
 
Met de meeste hoogachting
 
 
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Voornaam:
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Adres:
 
Kopy naar E.DAL 104 madeliefjesstraat  1030 Brussel
of cci e-mail    evelinedal@yahoo.fr  -  fax :02 242 32 75



C.R.E.R. – Bruxelles : INFO  -  http://regularisation.canalblog.com/
Tél : 0496 40 33 09 - 0473 62 87 33
 
Manifestation du 1 mai : http://1maimanif.canalblog.com/
 
Soutien a la CRER au N° Triodos  :  523 - 0801898 - 74


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