mardi 19 juillet 2011

[21septembre] [Ligue-droits-de-l-homme-infos-associations] LIGUE DES DROITS DE L'HOMME - COMMUNIQUE DE PRESSE - 24 Pakistanais en grève de la faim et de la soif. On ne pourra pas dire que l'on ne savait pas !

 

Ligue des droits de l’Homme asbl

 

Communiqué de presse – 19 juillet 2011

 

24 Pakistanais en grève de la faim et de la soif

On ne pourra pas dire que l’on ne savait pas !

 

La Ligue des droits de l’Homme s’alarme de la situation extrêmement inquiétante dans laquelle se trouvent aujourd’hui 24 Pakistanais occupant un bâtiment au 168, rue Dansaert à Bruxelles.

 

Comme de nombreuses autres personnes originaires de régions en guerre ou à hauts risques, ces 24 Pakistanais sont victimes de l’absurdité du système en vigueur aujourd’hui : alors qu’un retour dans leur pays d’origine est impossible pour des raisons humanitaires évidentes, leur situation de séjour n’est pas régularisée.

 

Ils sont tolérés de fait sur le territoire mais ne jouissent d’aucun droit. Ils n’ont pas accès au marché légal du travail, vivent depuis de nombreuses années (depuis 10 ans pour certains d’entre eux !) dans la précarité et n’en peuvent plus de se faire exploiter par des employeurs peu scrupuleux.

 

Ils sont toujours en attente d’une réponse à leur demande de régularisation. Ils sont à bout de patience.

 

Las de vivre dans cette existence précaire, ils ont décidé, depuis une vingtaine de jours, de ne plus s’alimenter. Depuis hier soir, ils refusent également de boire.

 

La Ligue des droits de l’Homme ne soutient pas le recours à la grève de la faim et de la soif. Par contre, elle soutient, car il est légitime, le combat de ces personnes pour une politique migratoire juste, viable et humaine, respectueuse des droits fondamentaux de tous.

 

Ces hommes risquent aujourd’hui la mort à tout moment. Les médecins les ayant auscultés ce mardi attestent de l’état déplorable de leur santé.

 

Leur présence sur le territoire belge les place sous la responsabilité des autorités belges. Leurs appels à l’aide restent sans réponse. L’absence d’une telle politique a des conséquences, ici et maintenant. Cette absence risque de coûter des vies humaines.

 

La Ligue des droits de l’Homme enjoint les autorités à considérer leurs situations de toute urgence et avec humanité.

 

 

CONTACT PRESSE

Marie Charles, juriste LDH : 02/209 62 83