mercredi 12 novembre 2008

[21septembre] Des charters Européens vers Kaboul, Amnesty s'inquiète !

Des charters Européens vers Kaboul, Amnesty s'inquiète !

 

Amnesty s'inquiète des risques pour les Afghans "que la France veut renvoyer"

AFP 11.11.08 | 15h43



Amnesty International France (AIF) "s'inquiète", dans un communiqué publié mardi, "des risques pour les Afghans que la France veut renvoyer" dans leur pays, dans le cadre de ce que l'organisation appelle une "reprise des charters européens pour Kaboul". AIF "s'inquiète de la précipitation à renvoyer à la veille de l'hiver plusieurs dizaines d'Afghans dans un pays qui a déjà bien des difficultés à protéger ses ressortissants et à accueillir les millions déjà rentrés ces dernières années". "Le ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire envisage un retour de ressortissants afghans au moyen d'un +vol conjoint+ (avec les Britanniques), plus communément appelé +charter+", écrit Amnesty.

 

En France, "les ressortissants afghans doivent avoir accès à une procédure de demande d'asile en bonne et due forme", estime Geneviève Garrigos, présidente d'AIF. "La plupart de ces Afghans seraient en effet maintenus dans le centre de rétention de Coquelles dans le Pas-de-Calais", souligne Patrick Delouvin, responsable du Pôle Actions sur la France pour AIF. "S'ils expriment le souhait de demander l'asile, ils n'ont que cinq jours pour remplir en français et déposer le formulaire prévu à cet effet". La demande est alors examinée selon la procédure "prioritaire" qui est "dépourvue des garanties minimales, puisqu'elle consiste en un examen accéléré par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) et qu'elle ne prévoit pas de recours suspensif devant la CNDA " (Cour nationale du droit d'asile), ajoute-t-il.

 

En septembre dernier, le rapport de la Coordination française du droit d'asile (CFDA, dont Amnesty fait partie), intitulé "La loi des jungles", mettait l'accent sur la situation précaire de nombreux exilés sur le littoral de la Manche et de la mer du Nord, parmi lesquels des ressortissants afghans. Selon la CFDA , malgré leurs difficultés, nombreux sont ceux qui évitent de demander l'asile en France et cherchent à poursuivre leur fuite, en particulier vers la Grande-Bretagne où ils veulent rejoindre de la famille ou des membres de leur communauté, et où ils pensent avoir plus de chances d'obtenir une protection et de trouver un travail.



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